Le rêve d’être indépendant et de se consacrer entièrement à l’exercice de son métier, se heurte parfois à la dure réalité.
Des charges élevées, des tracasseries dues au dysfonctionnement du Régime Social des Indépendants (RSI) et des risques financiers en cas d’incapacité de travailler, conduisent de nombreux coiffeurs à changer de statut.
Des charges conséquentes pour les coiffeurs indépendants
De nombreux coiffeurs ont choisi d’exercer leur métier en tant qu’indépendant. Parfaitement compétents et avec une clientèle confirmée, ils ont pensé, à tort, qu’ils pourraient créer et pérenniser leur activité. De plus, ils pensent pouvoir vivre à fond leur métier et construire une entreprise. Ceci dit, ils se sont heurtés à la dure réalité au point de remettre en cause le choix du statut d’indépendant.
De lourdes charges pour l’artisan indépendant
Les difficultés ont parfois émergé rapidement avec la nécessité de s’acquitter d’un montant forfaitaire de charges, avant même le démarrage de l’activité. Calculée en effet sur la base de revenu moyen et sans correspondance avec les revenus perçus, la cotisation donne ensuite lieu à une régularisation. Cela en comprenant l'absence de revenu ou de déficit.
La première année. Alors que le revenu n’est pas connu, une cotisation trimestrielle est appelée. Calculée sur une base forfaitaire, elle atteint 3173 euros pour l’année. Cette somme est par la suite réajustée en deuxième année, une fois les revenus connus. Les entrepreneurs qui n’ont pas pensé ou pas pu provisionner les sommes à payer se trouvent parfois dans de grandes difficultés.
La deuxième année : le montant de base passe à 4458 euros, auquel pourra s’ajouter le rattrapage dû à la régularisation de la première année d’activité. Pour éviter de se faire surprendre, il est par exemple conseillé aux artisans de provisionner 30% du chiffre d’affaire réalisé.
A partir de la troisième année, les cotisations sociales sont calculées en pourcentage du revenu. Leurs taux (maladie- maternité, CSG, assurance vieillesse…) s’élèvent alors à plus de 50% du revenu.
Les charges de la micro entreprise
Le coiffeur en micro-entreprise (depuis le 1er janvier 2016, l'auto-entreprise est devenue la micro-entreprise) choisit de payer ses charges mensuellement ou trimestriellement. Le forfait social de ses charges comprend notamment les cotisations qui concernent la protection sociale obligatoire. C’est-à-dire : régime invalidité et décès, retraite complémentaire obligatoire, retraite de base, allocations familiales, CSG/CRDS. Mais également assurance maladie-maternité et indemnités journalières (uniquement pour les artisans et commerçants).
Le taux de charges pour les prestations de services (dont la coiffure) est de 22.4% du chiffre d’affaire (trimestriel ou mensuel, selon le choix fait au préalable).
S’ajoutent aussi à cela les charges fiscales : la CFE (cotisation foncière des entreprises) et le versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Si le coiffeur opte pour cette solution, il peut payer chaque mois ou trimestre l’impôt sur le revenu de son activité. Cela, selon un pourcentage de son chiffre d’affaires. Ce pourcentage s’élève à 1.7% pour les activités de services.
Les lourdeurs et dysfonctionnements du RSI pénalisent les coiffeurs
Au-delà des difficultés dues aux lourdes charges qui pèsent sur les artisans indépendants, les dysfonctionnements du RSI ont parfois raison de la patience des entrepreneurs.
Ce régime a été mis en place en 2008. Il avait comme objectif de fournir aux artisans un interlocuteur social unique pour les cotisations et contributions sociales obligatoires.
Dans la réalité, la liste de problèmes et de dysfonctionnements est très longue :
- Absence d’appel de cotisations
- Somme versées non prises en compte mais réclamées
- Erreur de calcul faites par le RSI mais pénalité à la charge du travailleur indépendant
- Absence de transparence des calculs
- Disparité entre les cotisations exigées (Certains artisans paient pour la maladie, pas pour le reste).
- Impossibilité de faire avoir une prise en charge par l’assurance maladie, en dépit des cotisations versées
- Difficulté d’avoir un contact avec les services
- Incapacité des agents du RSI à apporter les réponses et/ou d’expliciter le mode de calcul des cotisations.
Autant de difficultés qui contribuent à mettre les entreprises en péril et à insécuriser les artisans.
Quel statut pour les coiffeurs indépendants ?
Choisir d’être indépendant revient à prendre de nombreux risques. De plus, cela signifie passer plus de temps à régler des tracasseries plutôt que de se consacrer à son métier. En cas d’accident ou de maladie empêchant les coiffeurs de travailler,les difficultés financières peuvent vite devenir insurmontables. C'est pourquoi on constate un retour vers le statut de coiffeur salarié.
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